- Scruche ! Ça piche ! Ça piche !
- Mon Frère calme-toi on pige rien à ce que tu dis. Bordel tu es pivoine tu as quoi à la fin ?
Rhage pris un verre d’eau à côté de la carafe posée sur le bureau du roi, mais ne réussit pas à mieux s’exprimer, manquant au passage de s’étouffer en avalant de travers. S’il ne pouvait s’exprimer convenablement, le mieux était encore de montrer son problème. Il sortit de sa poche une sucette de sa réserve personnelle et la tendit à John. Légèrement méfiant, celui-ci ne se fit pourtant pas prier et enfourna prestement la sucrerie en bouche, pour mieux la recracher aussi rapidement. Les Frères regardèrent John passer d’un blanc pâle à un rouge criard. Celui-ci se mit à secouer frénétiquement les mains dans tout les sens. V tâcha de comprendre ses messages, mais à peine venait-il de comprendre un signe, que John se mit à courir vers la carafe. Cet idiot buvait à s’y noyer. Lorsqu’il eut fini le contenu, il tâcha de se reprendre un peu et après avoir lancé un regard noir à Rhage, se tourna vers Vishous qui ne pu retenir un demi-sourire devant les yeux rouges pleurant du jeune guerrier et les coups frénétiques qu’il donnait sur le mur, la bouche ouverte en grand. Il semblait au bord de la suffocation. Il reprit contenance et stoïcisme face à cette détresse muette et à sa raison d’être.
- Bon ok j’ai compris. Les gars apparemment quelqu’un aurait trempé les sucettes du blondinet dans du piment.
Rhage tenta de baragouiner un maelström d’insultes à son égard.
« Et non ce n’est pas moi Hollywood. D’ailleurs il semblerait que tu ne sois pas le seul à… Oh bon sang c’est quoi cette puanteur ! Cria V en se pinçant le nez.
- Ça piiiiche !
- C’est bon on a compris toussa V.
Mais en fait il ne s’agissait plus là de la langue de vampire en feu qui faisait parler ainsi Rhage, mais le pet monstrueux que venait de lâcher George, le chien du Roi.
Kolher calme pris une profonde inspiration par la bouche et tandis que sa main gauche caressait la tête du chien assis à ses côtés, il se saisit de sa droite, un vaporisateur parfumé à la lavande -généralement utilisé pour désodoriser les toilettes publiques- caché jusque là sous son bureau. À ses pieds se trouvaient les cadavres de bombes désodorisantes vides, celle qu’il tenait devait être la dernière de tout le manoir. Tout valait mieux que celles parfum « bise marine » et les remarques à son propos. Plus d’un habitant du manoir s’en était plein et au grand désarroi de Marissa ils confondaient souvent sa propre odeur avec celle du désodorisant.
Kolher aveugle, envoya le jet directement dans le visage de Zadiste posté à ses côtés et dont la concentration avait été troublée par l’odeur nauséabonde. Complètement en mode furie, Zadiste cria et se leva de son siège. Mauvais calcul, le vampire n’avait pas prévu de se lever, il sentit ses boyaux se serrer, le laxatif dans lequel un petit plaisantin avait plongé ses pommes continuait d’agir. Il du se rassoir et évita de justesse une deuxième rafale de parfum synthétique.
V partit ouvrir la porte du bureau en vitesse.
- Qui est le con qui à donné du foie à manger à mon chien ? Demanda Kolher, sa rage latente derrière son calme apparent.
Personne ne répondit, personne ne connaissant le coupable. Tous tentèrent de trouver une explication à cette accusation. Tous sauf Z. Kolher le remarqua et l’interrogea. Zadiste parla avec difficulté, presque en manque de souffle lui aussi, tout comme John auparavant, il se tenait le ventre et la sueur parlait à son front.
- Kolher… Seigneur… Je n’y suis pour rien… Moi même je… Les pommes… Malade…Un gargouillis bruyant venu directement de son estomac l’interrompit. Les frères comprirent vite et ne n’ajoutèrent rien de plus.
Un silence plana, remplit de gène et de colère. Qui s’amusait à leur faire ce genre de blagues ?
Butch passa la tête dans le bureau :
- Oh la vache ! Il reparti prendre sa respiration dans le couloir. Sa tête réapparue et il dit le plus vite possible à son colocataire et meilleur ami -tous cela en vidant ses poumons d’une traite- que le pot d’échappement était irrécupérable mais qu’en ce qui concerne la chaine hifi il pourrait réparer les dégâts fait à l’Escalade.
Avant de faire demi-tour les frères remarquèrent que Butch n’avait pas de chaussures et portait des chaussettes de soie… trouées d’où dépassaient ses orteils. Face à une remarque sarcastique de « Mister piment », le flic l’envoya se faire foutre et dit qu’il les avait trouvées comme ça au soir et que même dans cet état elles tenaient encore chaud et que, de plus la réserve de Fritz était introuvable à l’instar de ses chaussures. Aux grands dam du serviteur qui depuis courrait partout dans le manoir en plein d’une peur panique de ne pouvoir laver les chaussures avant la chasse. Butch décida de partir à la piaule, visionner un match pour se détendre.
Vishous après son départ s’expliqua face aux vampires aux sourcils levés et aux airs interrogateurs en ce qui concerne la voiture :
- Euh… La jeune Amélie à réussit à coincé dans ma chaîne un CD-Rom de Britney Spears... Ça, c’est pour la musique… Pour le reste… Elle a voulue construire une espèce de bidule à fantôme pour aspirer Jane à sa façon Ghostbuster et n’a rien trouvé mieux que mon pot d’échappement pour jouer le rôle de faisceau détecteur de, je cite « substance ectoplasmique viergescribien ».
Rhage pouffa et Koler sourit, les autres s’exclamèrent sans retenue à ces explications et face au regard meurtrier du vampire qui reprit :
« Mais bon elle est jeune et…
Le portable de Vishous se mis à sonner et les éclats de rires furent cette fois unanimes.
Vishous tenta d’éteindre son portable tout en grognant :
-… et je crois qu’elle ne passera pas 16 ans ! Parce que le final reviens à ma sonnerie de portable qui tourne en boucle l’air de « la maison des poupées » de Disney depuis ce matin ! Bon sang elle est douée la gamine ! À bien y réfléchir, je crois aussi qu’elle est responsable de mon fond d’écran à l’image des Yankees qui n’arrête pas de clignoter sans cesse depuis aussi longtemps que ce…
Vishous lis le message et fini par mettre en miette son téléphone. Le regard dans le vide il déclara d’un calme absolu :
- C’est mon troisième téléphone de la semaine et je viens d’apprendre que tout les matchs anniversaires des Red Sox avaient été effacés et réenregistrés en spectacle de Justin Bieber… Vishous sourit et garda un calme olympien tout en continuant :
« Je vais la tuer, Quinn et Blay ont de la chance d’être en patrouille ce soir par ce que il me faudra du temps pour cacher chaque morceaux de son corps que je vais tailler en pièce.
Il se retourna vers les guerriers tous pensaient la même chose aux vues des explications de leur Frère. La mine grave, les sourcils foncés ils devinaient la coupable. La taupe au manoir, la petite peste… Alors que tous d’un même mouvement se dirigèrent vers la porte du bureau et que Zadiste songeait à rester assis -de manière à soutenir George, une vision les choqua au point que tous ratèrent une respiration.
Dame Nature et Poséidon leur rendait visite !
- Où est-elle ? Demandèrent en même temps Fhury et Thor sur le seuil de la porte visiblement fâchés et essoufflés de leur course jusqu’au bureau. L’un portait un costume impeccable et venait directement de chez lui, l’autre portait une simple serviette autour de ses hanches et sentait fortement le chlore de piscine.
Fhury avait le visage rouge, les yeux écarlates. Ses cheveux autrefois une magnifique crinière soyeuse n’était plus qu’une masse informe de touffes de cheveux d’un vert pomme granit. Son visage semblait minuscule perdu au milieu de cette faune sauvage. À ses côtés, se trouvait un « schtroumpf géant », ou davantage un Thor déguisé en « avatar » qui mettait en valeur le festival champêtre du Primâle. Sa peau était entièrement bleue, pas un seul centimètre de peau ne semblait avoir échappé à cette coloration. Manifestement ils cherchaient tout deux une coupable, celle là même qui avait aidé Fritz à faire les courses aux rayons bains et douche et qui avait persuadé Thor de faire quelque longueur avant de diner.
- Non mais elle déconne là ! Crièrent tous ensemble les soldats.





L’arrivée dans la chambre de la jeune fille se fit en trombe, ils la cherchèrent partout et la virent sortir de la salle de bain en peignoir. Tous baissèrent les yeux, gênés et honteux devant sa tenue légère tandis qu’elle leur faisait face. Un sourire naquit sur son visage poupin face à leur embarras.
- Qu’est-ce qui vous prend ? Vous… La jeune Amélie partit dans un fou rire incontrôlable et du s’y reprendre à plusieurs fois pour se calmer, tant le spectacle devant elle ressemblait à une troupe de cirque.
« C’est pour mon anniversaire tout ça ? Whouah il ne fallait pas ! Je…
- Ne te moque pas !
- Bah qu’est-ce qui t’arrive oncle V ?
- Il n’y a pas d’oncle V qui tienne ! Tu as voulue jouer avec nous et bien tu va voir ce qu’il en coûte !
- Mais… Mais… La jeune fille en avait les larmes aux yeux. Je pensais que ça serait amusant…
- Amusant ! Amusant ! Kolher coincé avec une bombe chimique à ses côtés ?
- C’était une sucrerie pour George…
- Rhage incapable de parler tant sa langue le brûle ? Ce qui n’est pas si mal à bien y… Aie !
- Bien sfait ! Répliqua le vampire qui venait de lui donner un coup derrière la tête. De bonne guerre Vishous reprit :
- Zadiste en pleine diarrhée et définitivement dégouté des pommes ?
- Bah il en mangeait trop de toute façon…
- Butch déprimé pour notre bagnole et nos matchs, en ce qui me concerne tu vois à ma tête ma réaction !
- Mais ce n’était pas rediffuser et…
- Thor près pour un tournage « d’Avatar 2 » ?
- Vous emmerde ! Répliqua l’intéressé à tous qui eurent un sourire à l’évocation de la suite du film.
- Fhury qui ressemble à… à… à ce truc quoi ?
- Merci bien. Répliqua à son tour le buisson sauvage.
- Mais c’est cool comme coiffure, elle est phosphorescente dans le noir, trop bien pour les boites de nuit. Et à la lumière ça fait nature…
- Quoi ?! Fhury se jeta littéralement sur l’interrupteur. Le noir se fit, mais pas complètement car un nuage radioactif vert illumina la pièce. En rallumant, Fhury le regard vague, partit dans la salle de bain de la jeune fille et s’y enferma. On l’entendit hurler une bonne minute sans interruption.
Durant la brève extinction des feux, Amélie avait tentée une fuite. Mais V avait su la retenir de son bras.
La jeune fille craqua et plaça son visage dans ses mains.
- Mais cela devait être drôle, que… Ce n’était même pas mon idée en plus…
- C’était l’idée de qui alors ? Demanda V suspicieux, n’arrivant pas à lire en elle, jamais.
La jeune fille ne sembla pas l’entendre, seuls des bouts de phrase passèrent entre ses sanglots.
- Le détendre… balais dans le cul… Prendre l’air… Fantôme…
De tels mots dans la bouche de la jeune Amélie choquèrent la plupart des guerriers vampires présents et leurs ouvrèrent les yeux.
- Vous… vous allez me punirent pour mon anniversaire ? Vous êtes fâchés contre moi ? Hein ?
- Euh non… En fait on voulait juste une confirmation sur le réel instigateur de ces mauvaises blagues, la personne qui a voulu te faire porter le chapeau en profitant de toi. Déblatéra Vishous tel un acteur débutant arrivé à sa fin de carrière.
- Oh… Et bien… Vous allez vouloir punir cette personne et elle dira surement qu’elle n’y est pour rien alors…
- Ne t’inquiète pas on va juste lui faire une bonne blague nous aussi à cette personne. De plus ses mensonges ne marcheront pas sur nous ok ?
- C’est vrai ? Demanda avec un léger sourire la jeune fille quelque peu rassurée.
- Oui répondit honnêtement le vampire, on va juste jouer avec elle.
- Dans ce cas ! Pas de problème ! Elle se libéra du bras de Vishous pour s’asseoir sur son lit en tailleur, entrouvrant un peu son peignoir. Quelques têtes se baissèrent à nouveau. Et un sourire radieux illumina Amélie.
« C’est tonton Lass !
Tous les vampires relevèrent leurs visages au même moment. Transfigurés ils eurent tous le même sourire carnassier et leurs yeux se mirent à luire soudain d’un étrange éclat. Ils sortirent tous après avoir embrassé la jeune Amélie et l’avoir rassuré sur son sort, tout en lui présentant leurs plus plates excuses. Elle ne prendrait pas pour « l’emplumer de service » qui avait abusé d’elle et de sa trop jeune naïveté. Sa fête de ce soir saurait être la plus réussit de ses 15 ans et ils seront s’y rattraper...
Après que les vampires eurent fermé la porte, Fhury, la boule à zéro, sortit de la salle de bain raide comme un piquet. D’un regard interrogateur il regarda Amélie qui lui répondit.
- Ils sont partit voir tonton Lassiter.
Un autre sourire carnassier. Fhury toujours le rasoir en main rejoignit les Frères encore devant la porte de la chambre. Un peu de mousse à raser était restée sur sa nuque. Au bout d’un moment elle entendit tout les guerriers descendre au rez-de-chaussée et hurler d’une même voix :
- LASSITER !!!





- Ouf ! Et bien ce n’est pas passé loin ! Quand j’aurais 16 ans, pas sûre que les larmes marchent encore. Susurra interrogative pour elle-même la jeune espiègle.
La jeune fille se leva et sortit un calepin de sa table de chevet et y barra un nom de son crayon papier avant de le refermer et de le ranger dans un compartiment secret.
- Et voilà, avec tonton Lass le compte est bon ! J’ai battu le record de Nalla !

Encore un joyeux anniversaire de notre part à toutes les trois ^^